Los voladores - ou hommes volants - sont des indiens totonaques, originaires de l'Etat de Veracruz. Souvent présents près des zones touristiques, leur démonstration n'en est pas moins spectaculaire ! En fait, los voladores effectuent une cérémonie rituelle qui remonte à l'époque pré-colombienne et qui est, pour eux, une façon de conserver leur identité.
Au cours de la cérémonie, quatre hommes escaladent un tronc d’arbre de dix-huit à quarante mètres de haut. Un cinquième homme, le Caporal, se tient sur la plate-forme qui surplombe le poteau et de sa flûte et son tambour joue des airs en l’honneur du soleil, des quatre vents et de chacune des directions cardinales. Après cette invocation, les autres se jettent « dans le vide » depuis la plate-forme. Attachés à la plate-forme par de longues cordes, ils tournoient tandis que la corde se déroule, imitant le vol d’un oiseau et descendant progressivement jusqu’au sol.
Généralement précédée d'offrandes et d'invocations, la danse des voladores se veut avant tout un culte rendu à la fertilité. A l’origine, elle était destinée à provoquer le régénération du Soleil, à chaque changement de "siècle". Ainsi, le mât sur lequel évoluent les danseurs-acrobates constitue une représentation du phallus et la terre dans laquelle il s'enfonce, une métaphore de la mère nourricière.
Le déroulé de la danse lui-même ne doit rien au hasard. Lors de la cérémonie, les quatre danseurs doivent ainsi se placer aux quatre extrémités du mât, symbole des quatre points cardinaux. Dans les airs, ils effectuent 13 tours; une référence aux 13 mois du calendrier solaire maya. Le nombre total de tours est, lui, de 52 (13 tours multiplié par quatre voladores); un clin d’oeil, cette fois-ci, aux 52 semaines de l’année.
Voici quelques photos de la cérémonie, prises près du Museo de Antropologia de la Ciudad de México. Désolée pour la qualité, le temps n'était pas terrible ce jour là, on s'est d'ailleurs pris un bon gros orage en rentrant à l'appart, on a fini trempé jusqu'à la moelle !
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